Présentation du Rapport Schuman 2012 au CERI

Thierry Chopin a, dans un premier temps, présenté le Rapport 2012 en rappelant notamment les différents constats mis en lumière par l'ouvrage : le débat sur la gouvernance et sur l'avenir du fédéralisme en Europe, la crise de crédibilité dans la zone euro, le risque d'un retour à l'introversion sous le poids de la crise économique, le problème de l'autodénigrement au sein de la zone et enfin l'urgente nécessité de mettre en lumière les forces de l'Union européenne. "L'Europe a encore quelque chose à apporter, elle peut développer une identité propre" conclut-il. Prenant la parole à son tour, Michel Foucher a, tout d'abord, insisté sur les progrès réalisés par le projet européen depuis sa création. Les problèmes que connaît aujourd'hui l'Union européenne ne sont, selon lui, que les effets négatifs des décisions légitimes qu'elle a dû prendre. Il a ajouté que la crise de confiance, à laquelle l'espace était confronté, était intimement liée au changement du cadre de référence avec l'entrée des pays émergents sur le marché mondial, facteur de désintégration des économies européennes. "L'Union européenne n'a plus de projet politique" explique-t-il, "l'Union économique et monétaire manque d'attractivité, alors que l'UE demeure un pôle de référence". Une réponse commune étant nécessaire, Michel Foucher a appelé à plus d'unité entre les pays fondateurs. Christian Lequesne, le directeur du CERI, a ajouté que les pays à l'origine du projet politique étaient désormais en panne et que d'autres, comme la Pologne, en profitaient pour "mettre des idées sur la table". Les deux co-directeurs de l'ouvrage ont ensuite répondu à de nombreuses questions portant principalement sur l'existence ou non d'une identité européenne, les modalités permettant de mettre en place une position commune en Europe ou encore l'avenir de la gouvernance dans l'Union européenne.