notes-25-fr.jpg

L'avenir de l'Europe spatiale

1 octobre 2004
Comment réorganiser les structures spatiales pour répondre aux objectifs fixés par l'Union européenne ? Tel est le thème de la nouvelle note de la Fondation Robert Schuman.

L'auteur rappelle que les Américains ont inscrit leurs ambitions spatiales dans des théories à tendance hégémonique, voire monopolistique. Les États-Unis mettent en avant la nécessité de maîtriser la communication puis la défense par des applications scientifiques dans l'espace comme les satellites.

Les pays européens se sont lancé à l'assaut de l'espace animés par un souci de reconnaissance et une préoccupation politique. La France se démarque en se dotant d'un centre de tir et d'une agence nationale, le CNES, aux moyens conséquents. Elle place sa conquête spatiale dans une stratégie à la fois scientifique et politique pour résister aux deux grandes puissances de la Guerre froide.

La création de l'agence spatiale européenne (ESA) décidée en 1973, dote l'Europe d'un système performant touchant tous les domaines de l'espace (lanceurs, satellites,...), à l'exception du militaire.

Bénéficiant d'une réelle autonomie par rapport aux institutions européennes, l'ESA progresse rapidement avec de grands programmes comme Ariane, Galileo ou GMES.

Le programme de surveillance de l'environnement et des changements planétaires GMES tend à répondre au besoin croissant de "gouvernance et de diplomatie environnementales"

Le satellite de radionavigation Galileo vise à offrir une alternative au modèle américain (le GPS). Conformément aux souhaits de ses promoteurs, il est élaboré dans un souci de coopération internationale et de compatibilité avec d'autres systèmes mondiaux. La Chine vient de s'associer au projet. Pour le mener à bien, l'Union européenne et l'ESA mettent au point, en 2003, une structure de gestion administrative et technique.

L'année 2003 a été cruciale pour l'avenir de l'Europe spatiale :

le Conseil de l'ESA du 27 mai a confirmé l'ambition spatiale européenne unifiée,

le Livre Blanc, adopté par la Commission européenne, fixe les objectifs d'une Europe spatiale à réorganiser. Parmi les priorités : établir une nouvelle coopération institutionnelle entre l'ESA et l'Union européenne pour mettre en place une véritable politique européenne spatiale équilibrée. La complémentarité et la subsidiarité de l'ESA avec les agences nationales reste la pierre angulaire du dispositif dont la France est le moteur,

enfin, un accord-cadre signé entre l'Union européenne et l'ESA régit les relations entre les responsables politiques et scientifiques en attendant la création, au plus tard en 2007, d'une nouvelle structure.

L'Europe spatiale progresse. Elle a maintenant acquis un véritable savoir-faire. Elle devrait faire un "un grand pas" avec l'adoption du projet de Constitution qui fait de la politique spatiale une "compétence partagée".

La Note a été rendue publique, le 18 octobre 2004, à Bruxelles, à l'occasion d'un débat en présence de Mme Claudie Haigneré, Ministre déléguée aux Affaires européennes, qui souhaite donner une nouvelle impulsion à "l'Europe de l'Espace".

Ce livre est disponible dans les langues suivantes :

Acheter au format papier

Editeur :  Fondation Robert Schuman
Langue :  Français

10,00

Acheter au format pdf

Editeur :  Fondation Robert Schuman
Langue :  Français