Entretien d'EuropeLa Russie au lendemain du 14 mars 2004
La Russie au lendemain du 14 mars 2004

Multilatéralisme

François-Xavier Coquin

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8 mars 2004

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Coquin François-Xavier

François-Xavier Coquin

Les « Siloviki », les hommes du Président

A l'instar de Iossif Staline et de ses « hommes de Tsaritsyne » ou de Léonid Brejnev avec le « groupe de Dniepropetrovsk », Vladimir Poutine peut compter quant à lui sur le groupe des « Siloviki » - terme générique russe recouvrant les anciens membres de l'armée ou des services de renseignement – pour tenir les postes importants de la haute administration centrale et régionale.

Une récente étude indique que près de 60% des personnes entourant le Président sont des « Siloviki ». En outre, près d'un tiers des hauts fonctionnaires sont des « Siloviki » tout comme plus de 70% des fonctionnaires intermédiaires travaillant dans l'administration des « Préfets du Président », responsables des sept nouvelles grandes régions de Russie.

Tout comme Vladimir Poutine, qui a quitté le KGB en 1990 après plus de quinze années de service, les « Siloviki » pensent que le pays a besoin de stabilité et doit retrouver un statut de grande puissance ou, pour le moins, être capable de faire valoir ses intérêts face aux Etats-Unis, à l'Union européenne et à la Chine.

A la différence des autres couches sociales russes, les « Siloviki », de par leurs anciennes fonctions, ont été directement au contact de l'Occident, et ont, dans leur grande majorité, compris que la place de la Russie dans le monde dépendait directement de sa stabilité politique et de son intégration à l'économie mondiale. En outre, l'indispensable remodelage de l'économie russe découlant d'un tel objectif passe par une redistribution des richesses qui ne pourra être défavorable aux intérêts de ces nouveaux responsables, encore loin du pouvoir lors des vagues de privatisations de la première moitié des années 1990.

Les « Pétersbourgeois » - la garde rapprochée du Kremlin

Homme avisé, le Président russe a su développer un groupe concurrent à celui des « Siloviki » en nommant au sein de l'administration présidentielle des hommes venus de sa ville natale, Saint-Pétersbourg. Ainsi l'arrivée, à l'été 2003, à la tête de l'administration présidentielle de Dmitry Medvedev marque un tournant.

En premier lieu le nouveau chef de l'administration présidentielle n'a jamais fait partie des cercles proches de l'ancien Président Eltsine, à l'inverse de son prédécesseur, Alexandre Volochine, nommé à ce poste par l'ancien Président.

En second lieu, Dmitry Medvedev n'appartient pas, lui non plus, au clan des Siloviki, mais est issu de la faculté de droit de l'Université de Saint-Pétersbourg, dans laquelle V. Poutine a fait ses études et débuté sa carrière « civile » en 1990.

Enfin il doit l'ensemble de sa carrière politique à ce dernier, devenant chef-adjoint de cabinet du Premier ministre en 1999 et premier adjoint du chef de l'Administration présidentielle en 2000.

La carrière de Dmitry Kozak – l'actuel adjoint de Medvedev - est comparable. Issu lui aussi de l'Université de Saint-Pétersbourg, Dmitry Kozak entre dans la carrière juridique, avant de devenir gouverneur adjoint de Saint-Pétersbourg en 1998-1999, puis chef de cabinet du Premier ministre de 1999 à 2000 et enfin chef adjoint de l'administration présidentielle à partir de juin 2000.

Deux autres hommes disposent d'une influence particulière dans l'administration présidentielle : Viktor Ivanov et Igor Sechine

Le premier, issu de l'Institut des communications Bontch-Brouevitch de Saint-Pétersbourg, - tout comme Boris Gryzlov [1] l'ancien ministre de l'Intérieur et l'actuel Président de la Douma – a été durant près d'une vingtaine d'années officier du KGB avant de faire carrière dans les affaires. Il réintègre le FSB (ex-KGB) avec l'arrivée de V. Poutine à la tête de ce service, avant d'être nommé en 2000, chef adjoint de l'Administration présidentielle.

Le second, Igor Setchine, est l'homme qui, au sein de l'Administration présidentielle, veille sur le respect des règles de confidentialité.

Mikhail Fradkov – un « Silovik » à visage humain ?

La nomination de Mikhaïl Efimovitch Fradkov au poste de Premier ministre a été une surprise pour tous les analystes et pour le monde politique russe en général. A tel point que Serguei Mironov, le Président du Conseil de la Fédération (Chambre haute du Parlement russe) a concédé aux journalistes qu'il ne souhaitait pas répondre à leurs questions sur le nouveau promu par manque d'informations. «Je ne vais pas chercher d'échappatoire, c'est pour moi une complète surprise, j'avais bien préparé une liste de noms... afin de commenter leur possible nomination, et j'étais prêt, mais maintenant, sur le coup, je ne peux rien dire, je dois réfléchir ».

En revenant sur la carrière de cet « inconnu » il est néanmoins possible de le rattacher au groupe des « Siloviki ».

Né en 1950 dans la région de Samara, Mikhail Fradkov est diplômé de l'Institut de la Machine-outil et des Instruments de Moscou en 1972. Que cet ingénieur soviétique, issu d'un modeste institut reçoive immédiatement un poste dans les services du Conseiller pour les questions économiques de l'Ambassade d'URSS en Inde est un premier signe de son allégeance au PCUS et aux services de sécurité – dont l'avis était déterminant dans les nominations à l'étranger.

Plus important encore pour le définir comme « Silovik », est son parcours dans le monde de l'exportation et de la machinerie lourde qui débute en 1975 avec son entrée dans la firme « Tiajpromexport » qui se poursuit de 1984 à 1988 avec plusieurs postes au sein du Comité d'Etat pour les relations économiques (GKES) – en charge plus particulièrement de la réalisation des ventes d'armes soviétiques à l'étranger.

La fin de l'URSS n'a pas vraiment entraîné de conséquences sur la carrière de Mikhail Fradkov, qui passe d'un poste de Directeur général adjoint du ministère pour les Relations économiques extérieures (1988-1991) à celui de Représentant adjoint de la Russie au GATT, ou auprès de l'ONU à Genève.

Fin 1992, Mikhail Fradkov reprend des fonctions au sein du ministère pour les Relations économiques extérieures, dont il fut ministre de mars 1997 à avril 1998. Après un passage par la plus grande société d'assurance russe « Ingosstrakh », Mikhail Fradkov accède au poste de ministre du Commerce de mai 1999 à mai 2000.

Concrétisation d'une carrière tournée vers la sécurité et l'industrie, Mikhail Fradkov est, en mai 2000, nommé premier adjoint du Secrétaire du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie, où il s'occupe plus particulièrement des questions de sécurité économique. Dans cette institution ses collègues les plus proches sont Boris Gryzlov et Sergei Ivanov [2], l'actuel ministre de la Défense par intérim.

La carrière de Mikhail Fradkov prend un tour nouveau avec sa nomination au poste de Directeur du Service Fédéral de la police des Impôts en mars 2001. Son passage à ce poste se traduit par un renforcement des contrôles, mais surtout par la constitution d'un dossier fiscal à charge contre la société Youkos et son président Mikhail Khodorkovsky, qui - hasard de la vie politique russe - ne sera réellement utilisé qu'à partir de l'été 2003, alors que la police fiscale a rejoint le giron du ministère de l'Intérieur et que Mikhail Fradkov est devenu représentant de la Russie, puis représentant spécial du Président – avec rang de ministre - auprès de l'Union européenne.

Cet homme aux multiples facettes a eu à gérer pour son pays l'épineuse question de Kaliningrad – aujourd'hui réglée - et des conséquences de l'Elargissement de l'UE pour la Russie - encore en suspens.

Cet « homme nouveau » de la politique russe réunit trois qualités, plus une, aux yeux du Président Poutine : déjà bon administrateur, proche du complexe militaire, sécuritaire et industriel, habitué aux négociations internationales, il ne devrait en outre jamais constituer une menace politique pour le chef du Kremlin.

Une Démocratie dirigée

Le terme de « Démocratie dirigée » est le terme le plus couramment employé par les analystes russes pour décrire la situation politique actuelle dans le pays. Soutenus et financés par l'administration, disposant du label « Poutine », les candidats du Président, réunis sous la bannière du parti « Russie Unie », ont obtenu 36,8% des voix lors des élections du 7 décembre 2003 à la Douma, la chambre basse du Parlement.

La victoire de « Russie Unie », le parti du Président

Cette « Démocratie dirigée » a aussi un effet sur les grandes figures des régions et des Républiques qui composent la Fédération de Russie. Ainsi Iouri Loujkov – maire de Moscou et opposant politique de Poutine lors des élections présidentielles de 2000 – tout comme Mintimer Chaimiyev - président de la République du Tatarstan et tenant de l'indépendance vis-à-vis de Moscou dans les années 90 – ont parfaitement su prendre le vent et rejoindre les rangs de « Russie Unie » lors de la dernière campagne pour les élections législatives.

L'objectif premier des élections à la Douma – la possibilité pour le pouvoir de modifier la Constitution afin de permettre au Président de faire plus de deux mandats – est atteint.

Le second objectif – la poursuite des réformes économiques – ne pourra être atteint qu'après la formation du nouveau gouvernement. Toutefois les dernières déclarations faites par Mikhail Kasyanov, survivant politique de l'époque Eltsine, alors qu'il était encore Premier ministre laissent parfaitement augurer de ce que sera la politique du prochain gouvernement. « Nous souhaitons augmenter le nombre de projets de loi issus du gouvernement et du Président pour atteindre au minimum 60% des textes traités [ contre 40% durant la précédente législature] » et ainsi lever les blocages existant encore pour une libéralisation plus grande de l'économie russe.

Pour parvenir à un tel objectif les députés de la Douma ont su s'entourer des bonnes personnes : leur nouveau président, Boris Gryzlov – ancien ministre de l'Intérieur et archétype du « Silovik » - et les présidents des 29 commissions de la Chambre basse sont tous issus de « Russie Unie ».

Les « libéraux » et l'héritage Eltsine

La victoire totale de « Russie Unie » lors des dernières élections à la Douma a entraîné d'importantes fractures au sein des « libéraux » de « l'Union des Forces de Droite » (SPS), proches de l'ancien Président Eltsine.

Alors qu'un groupe, dirigé par Irina Khakamada, ministre de Boris Eltsine, veut se lancer dans la compétition présidentielle, et que Boris Nemtsov, ancien gouverneur de Nijni-Novgorod, souhaite jouer l'élection présidentielle de 2008, Anatoly Tchoubaïs, PDG de RAO EUS ( l'EDF russe) , et « père » des privatisations des années 1990 – organise la scission du parti, s'employant dans sa propre entreprise à recueillir des signatures de soutien à la candidature Poutine.

Bien que la population soit favorable à la révocation du décret accordant une amnistie complète à l'ancien Président Eltsine et à sa famille, les « libéraux » - en pleine déconfiture politique – ont tenté de persuader l'ancien maître du Kremlin de revenir à la politique.

Peine perdue, lors d'un des ses rares entretiens accordé le 21 janvier 2004, ce dernier avouait, pour la première fois, avoir connu cinq attaques cardiaques alors qu'il était en poste. Manière de dire qu'il ne fallait pas compter sur lui pour rempiler. Le support populaire dont jouit le Président Poutine est dû – par delà son discours néo-patriotique à usage interne et les « victoires » de l'armée russe en Tchétchénie - à une croissance économique de 7% en 2003.

Toutefois, comme le reconnaît le gouvernement, l'économie du pays dépend encore trop largement des exportations de matières premières et plus directement encore du prix du baril de pétrole ou du mètre cube de gaz. Une telle importance des matières premières dans la balance commerciale de la Russie explique l'attention toute particulière accordée aux « oligarques ».

Le nouveau gouvernement et le nouveau cours économique

Alors que Mikhail Fradkov vient d'être élu au poste de Premier ministre par un vote massif de la Douma, la première question à l'ordre du jour est, après les consultations d'usage, la mise en place des structures du nouveau cabinet.

Les consultations

Depuis sa nomination Mikhail Fradkov est en consultation avec le groupe parlementaire « Russie Unie » de la Douma qui devrait lui proposer une dizaine de candidats à divers ministères. Le premier gagnant à ce jeu de chaises musicales est Alexandre Joukov [3], premier vice-président de la Douma, qui se voit proposer une place de numéro deux, devenant ainsi le seul vice-Premier ministre du gouvernement. Formé en partie à Harvard, cet économiste de 48 ans, classé à l'aile droite de « Russie Unie », se verrait confier pour tâche, comme l'a déjà indiqué Mikhail Fradkov lors de son investiture devant le Douma, « d'augmenter les capacités concurrentielles de l'économie russe en associant le commerce extérieur et la politique industrielle » du pays.

La structure

Pour Mikhail Fradkov, le nouveau gouvernement comportera une structure à trois étages : les ministères, les agences fédérales et les organes de contrôle ou de surveillance. Désormais, « les ministères, dont le nombre sera bien moins important, mettront au point la politique de régulation d'Etat et seront responsables de la mise au point des projets de lois ».

Un gouvernement réduit, des ministres plus responsables, le but est de « pouvoir exclure toute décision dite collégiale, qui dans les faits n'est qu'une décision impersonnelle au sein du gouvernement ».

Le nouveau cours économique

Ce nouveau gouvernement, réduit, renforcé, doit permettre la mise en place d'un nouveau cours économique, d'une nouvelle redistribution des richesses au sein de l'élite russe.

Mikhail Khodorkovsky, un petit règlement de compte entre amis

Au delà de l'impact favorable qu'a pu avoir l'emprisonnement de Mikhail Khodorkovsky – homme le plus riche de Russie et propriétaire de la société pétrolière Youkos – auprès de la population, la raison véritable de ce qui pourrait être qualifié de « chasse à l'oligarque » est à rechercher dans la volonté du Kremlin de garantir à l'Etat un droit de regard sur les principales sources de richesse du pays, tout en limitant l'influence de ces hommes d'argent dans la vie politique du pays.

Recourir à de telles extrémités n'est pas toujours nécessaire, ainsi Boris Berezovsky – pilier financier du clan Eltsine – a su choisir l'exil, tout comme Vladimir Gousinsky, dont l'empire médiatique et bancaire n'est plus qu'un souvenir, ou encore Roman Abramovitch qui a su vendre la plupart de ses participations dans des entreprises stratégiques pour se consacrer désormais à la destinée du club de football de Chelsea (Grande-Bretagne).

Le modèle des années passées, permettant l'accumulation de fortunes personnelles par l'appropriation plus ou moins transparente des entreprises privatisées, n'a plus cours.

Désormais l'Etat – et ses représentants actuels - organiseront les grands marchés, laissant une part réduite à l'initiative de certains oligarques, tout en garantissant aux firmes étrangères un accès réel, mais limité, aux industries stratégiques russes.

Le fait que l'Etat réclame 3 milliards de dollars à Youkos pour avoir tenté en 2000 de réduire sa charge fiscale n'est pas seulement un prétexte permettant de régler certains comptes, mais c'est aussi un avertissement indiquant clairement l'existence de règles et la nécessité, pour tous, de s'y soumettre.

Ce retour de l'Etat, dans un rôle de régulateur d'une activité économique principalement basée sur la vente des ressources naturelles du pays, pourrait facilement recueillir l'approbation, à condition toutefois que ce retour ne soit pas simplement, comme il est probable, qu'un nouvel épisode de la grande redistribution des richesses russes entamée durant l'été 2003.

Telle est certainement la tâche stratégique fixée à Mikhail Fradkov compte tenu d' un épisode peu connu, et pourtant déterminant, de sa vie politique : les liens qui l'unissent à Petr Aven, l'oligarque « apolitique », proche du président Vladimir Poutine et de sa famille.

Petr Aven, l'oligarque des « Siloviki »

Ministre du Commerce extérieur jusqu'en 1992 – dont Mikhail Fradkov était l'adjoint - Petr Aven a totalement quitté la politique pour s'investir dans la vie économique et diriger « Alpha group », une holding regroupant l'une des plus grandes banques du pays (Alpha bank) et le groupe pétrolier TNK.

Les grandes vagues de privatisation du début des années 1990 ont aussi touché les diverses firmes d'Etat dépendantes du ministère du Commerce extérieur. Pour saisir l'étendue des opérations de cette époque, il suffit de prendre l'exemple de la société « Soyuzneftexport », spécialisée dans l'exportation des produits pétroliers dont les biens à l'étranger avaient été estimés à 1 milliard de dollars, mais privatisée dans son ensemble pour la somme de 2.000 dollars (sic). Les actions avaient alors été réparties entre les anciens dirigeants de la firme et les principaux responsables du ministère.

En fait, selon certaines analyses, « Alpha group » serait la vitrine économique des « Siloviki » issus des services de renseignement et la nomination de Mikhail Fradkov serait tout à la fois un signe de reprise en main, mais aussi une « récompense » pour l'inactivité politique de l'oligarque. Pour reprendre l'expression d'un haut fonctionnaire russe publiée dans la presse : « Nous avons grandi ensemble, nous avons fait carrière ensemble, pourquoi ne devrions-nous pas nous entraider aujourd'hui ? ».

Conclusion

Doit-on penser, comme certains observateurs, que la nomination au poste de Premier ministre de l'ancien représentant spécial du Président Vladimir Poutine auprès de l'Union européenne est un signe de bonne volonté en direction de Bruxelles ? N'est-ce pas plutôt un choix qui prouve l'importance qu'attache Vladimir Poutine à la défense des intérêts russes auprès de Bruxelles face à l'Elargissement de l'Union européenne aux anciens satellites et républiques de l'Union soviétique ? Faut-il l'espérer, ou les objectifs fixés à Mikhail Fradkov ne seraient-ils pas d'un tout autre ordre...

[1] Boris Viatcheslavovitch Gryzlov. Né le 15 décembre 1950. Diplôme de l'Institut d'Electrotechnique de Leningrad en 1973. Travaille comme ingénieur à l'Union de recherche et de production « Komintern », puis à l'usine « Elektronpribor », où il devient responsable des syndicats et chef d'un département de production. Dans les années 1990, il dirige la firme responsable des exportations de l'usine « Elektronpribor ». A partir de 1996, B. Gryzlov devient directeur du Centre de formation aux nouvelles technologies de l'enseignement de l'Université technique de la Baltique. En 1997, il dirige le fond interrégional de coopération économique « Développement des régions » et la fédération pétersbourgeoise du parti « Unité ». Elu en 1999 à la Douma, il devient président du groupe parlementaire « Unité ». Dirige le ministère de l'Intérieur à partir de 2001. [2] Sergei Borisovitch Ivanov : Né le 31 janvier 1953 à Leningrad. Diplômé de la faculté des langues de l'université d'Etat de Leningrad. Suit le cours supérieurs du KGB à Minsk en 1976 puis, en 1981, à l'Ecole n°101 de la Première Direction du KGB (renseignement extérieur). Dès 1976 il est nommé à la Direction du KGB pour Leningrad et sa région, ou il travaille en compagnie de Vladimir Poutine puis entre dans les services de la Première Direction du KGB à la fin des années 1970. Travaille une vingtaine d'année dans cette Direction, à la fois à la centrale, mais aussi en poste à l'étranger (Afrique, Europe). En août 1998, Sergei Ivanov est nommé directeur-adjoint du Service fédéral de sûreté de la Fédération de Russie, chef du Département d'analyse, de prévision et de planification. Secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie en novembre 1999. Devient ministre de la défense en 2001. [3] Alexandre Dmitriévitch Joukov : Né le 1 juin 1956. Diplômé de la faculté d'Economie de l'université d'Etat de Moscou , des cours supérieurs d'économie du Gosplan et de l'université de Harvard (1991). Travaille à l'institut des recherches systémiques de l'Académie des Sciences d'URSS et du Comité d'Etat pour les relations scientifiques et techniques. A partir de 1980, chercheur à la Direction centrale d'économie et des devises du ministère des finances. De 1991 à 1993, vice-président de la firme « Avtotraktorexport », député de l'arrondissement « Bauman » de Moscou. Elu à la Douma en 1993 et en 1995. En 1994, Alexandre Joukov est membre du conseil des directeurs de la banque « Vostok-Zapad », puis à partir de 1998, membre du conseil de surveillance de la Caisse d'Epargne (Sberbank). Elu de nouveau à la Douma en 1999, entre au groupe « Régions russes » et devient président de la Commission du budget et de la fiscalité de la Douma.

Directeur de la publication : Pascale Joannin

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