Dans son nouvel éditorial, Jean-Dominique Giuliani estime que le pari gagné d'Alexis Tsipras montre combien le défi lancé à l'Europe par les partis extrémistes est vital pour elle.

L'agence de notation financière Fitch Ratings a placé le 29 juin en "défaut partiel" quatre grandes banques grecques suite à l'instauration d'un contrôle des capitaux dans le pays pour enrayer une fuite massive des capitaux et une panique bancaire. "La dégradation de NBG (National Bank of Greece), Piraeus, Eurobank et Alpha reflète l'opinion de Fitch que ces banques ont échoué et auraient fait défaut si les contrôles de capitaux n'avaient pas été mis en place, au vu de la haute cadence des retraits des dépôts et de la décision de la BCE du 28 juin de ne pas relever le plafond des liquidités d'urgence (ELA) de la banque de Grèce", assure l'agence dans un communiqué.

Le 1er juillet, la Banque centrale européenne a annoncé qu'elle maintenait inchangé le plafond des liquidités d'urgence (ELA) allouées aux banques grecques. Cette position fut réitérée le 6 juillet. Cependant, lors de sa décision du 6 juillet, la BCE a augmenté la décote sur les garanties à apporter par les banques grecques pour les prêts d'urgence. Par ailleurs, le gouvernement grec a décidé de prolonger jusqu'au 8 juillet la fermeture des banques du pays.

Le 1er juillet s'est tenue une réunion de l'Eurogroupe dédiée à la Grèce. Les ministres des finances ont ainsi évalué les demandes grecques d'extension du programme européen d'aide financière. Cependant, l'Eurogroupe estimant que la situation politique et la position du gouvernement grec quant au référendum n'avaient pas évolué, la demande s'est vu rejetée. Jeroen Dijisselbloem, président de l'Eurogroupe, a commenté les résultats en estimant qu'ils étaient regrettables. Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe est prévue le 7 juillet.

Le 5 juillet s'est tenu le référendum en Grèce sur l'acceptation ou non par le pays de la proposition des institutions du "Groupe de Bruxelles", sur l'accord visant à l'obtention par la Grèce d'une nouvelle aide financière de la part de ses créanciers. Selon les résultats définitifs du Ministère de l'Intérieur, le non ("oxi") a obtenu 61.31% des suffrages exprimés, pour une participation qui s'est, elle, établi à 62.5%. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, a décrit le résultat comme étant une "grande victoire", tout en rappelant qu'il souhaitait reprendre les négociations avec les institutions.

Le 6 juillet, la Chancelière allemande, Angela Merkel, et le Président de la République français, François Hollande, se sont rencontrés à l'Élysée, lors d'un entretien suivi d'un dîner de travail afin "d'évaluer les conséquences du référendum en Grèce" et déterminer la position franco-allemande sur cette question. François Hollande a assuré à l'issue de la rencontre, que "la porte est ouverte aux discussions" avec la Grèce, ajoutant que le gouvernement de Alexis Tsipras devait faire des propositions "sérieuses". "Il y a urgence pour la Grèce, urgence pour l'Europe", a insisté le Président français. Angela Merkel a indiqué qu'il est "urgent" d'avoir "des propositions tout à fait précises" de la Grèce, soulignant qu'il fallait également compter sur "la réaction des dix-huit autres pays" de la zone euro. "Nous allons voir également quelle sera la réaction des dix-huit autres pays de la zone euro. Ça aussi, c'est la démocratie. Nous avons une souveraineté partagée. Nous sommes 19 à avoir la même monnaie. Donc, tout le monde doit être responsable et faire preuve de solidarité", a déclaré la Chancelière allemande.

Conséquence des résultats du référendum grec, Yanis Varoufakis, ministre grec des finances, a annoncé sa démission le 6 juillet, afin de faciliter les négociations avec les partenaires européens et membres de l'Eurogroupe : "Peu de temps après l'annonce des résultats du référendum, j'ai été informé d'une certaine préférence de plusieurs membres de l'Eurogroupe et de "partenaires" associés pour mon "absence" des réunions ; une idée que le premier ministre a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord". Yanis Varoufakis a été remplacé à ce poste par le vice-ministre des Affaires étrangères, Euclide Tsakalotos, coordinateur des négociation avec les créanciers de la Grèce. Il participera, après avoir prêté serment, à sa première réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) à Bruxelles, le 7 juillet. Dans le même temps, l'ancien Premier ministre grec et chef du principal parti d'opposition, Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras a annoncé sa démission, à la suite de la victoire du non au référendum.

Le 1er juillet, la Commission européenne a adopté une communication sur le rapport remis par le gouvernement français, dans lequel ce dernier détaille l'ensemble des mesures prises par le pays en réponse à la recommandation du Conseil du 10 mars relative à la situation de déficit excessif. La communication de la Commission confirme la stratégie budgétaire française qui vise à une réduction du déficit excessif d'ici à 2017, tout en précisant les modalités de mise en oeuvre des actions pour 2015 et 2016. De plus, si la Commission estime que la trajectoire de réduction du déficit public pour 2015 et 2016 respecte les objectifs fixés par le Conseil, elle souligne que l'effort budgétaire prévu en 2015 et 2016 reste insuffisant. La France devra donc renforcer de nouveau sa stratégie budgétaire. La procédure pour déficit excessif est néanmoins mise en suspens.

Après une croissance de 0,9% au premier trimestre 2015, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a relevé les prévisions de croissance à 3,3% pour 2015 et à 3% pour 2016, contre 2,9% initialement prévus. Il a également annoncé la volonté du gouvernement d'avancer la date de mise en place de la réduction de l'impôt sur le revenu au 1er juillet, alors que cette mesure était initialement prévue pour janvier 2016.

Le 29 juin, le Conseil a adopté le compromis atteint avec le Parlement européen lors du Trilogue du 23 juin dernier et qui vise à amender le règlement instituant une procédure européenne de règlement des petits litiges ainsi que le règlement instituant une procédure européenne d'injonction de payer. Le but de ce texte de compromis est de rendre la procédure européenne de règlement des petits litiges plus efficace et accessible à un plus grand nombre de cas. Le texte de compromis se devra désormais d'être adopté par le Parlement européen en première lecture ainsi que par le Conseil.

Le 29 juin, le Conseil a adopté une version du règlement sur l'amélioration de la transparence des opérations de prêt et de rachat de titres. Ce texte avait fait l'objet d'un compromis avec le Parlement européen le 17 juin dernier. Le règlement adopté par le Coreper vise à améliorer la stabilité financière en garantissant que les opérations concernées soient effectivement rapportées aux référentiels centraux ainsi qu'aux organismes de placement collectif. Le règlement se devra désormais d'être adopté par le Parlement européen en première lecture ainsi que par le Conseil.

Le 1er juillet a débuté la Présidence luxembourgeoise du Conseil. Cette Présidence, qui dure tout au long du second semestre de l'année 2015, constitue la douzième exercée par le pays, mais la première dans le cadre du traité de Lisbonne. A cet égard, sept priorités ont été fixées par le Luxembourg pour les six prochains mois : libérer l'investissement pour la croissance et l'emploi ; approfondir la dimension sociale européenne ; gérer la migration, allier libertés, justice et sécurité ; rendre sa dynamique au marché intérieur en misant sur le numérique ; inscrire la compétitivité européenne dans un cadre global et transparent ; promouvoir une démarche de développement durable ; et renforcer la présence de l'Union européenne dans le monde. Le lancement officiel de la Présidence s'est tenu le 3 juillet.

Le gouvernement danois a annoncé, le 1er juillet, son intention de réduire le nombre de réfugiés dans le pays. Les nouvelles règles d'allocation, débattues au parlement le 3 juillet, qui devraient entrer en vigueur en septembre, prévoient une baisse de près de la moitié des allocations versées à un demandeur d'asile sans enfant, passant de 10 849 couronnes à 5 945 couronnes (797€). Une allocation supplémentaire de 1 500 couronnes serait versée aux personnes présentant un niveau de connaissance de langue danoise requis pour obtenir un travail ou une formation. Le 30 juin, le ministre des Affaires étrangères, Kristian Jensen, avait déjà annoncé sa volonté de rétablir le contrôle aux frontières avec l'Allemagne et la Suède, durant sa première visite à l'étranger à Berlin.

Le 1er juillet, l'Union européenne a annoncé, par l'intermédiaire de la Commission européenne, qu'elle augmente son soutien humanitaire en faveur des victimes de la crise actuelle dans l'est de l'Ukraine, via une nouvelle aide de 15 millions d'euros. Le montant total de l'aide humanitaire fournie par l'Union européenne à l'Ukraine atteint ainsi 62 millions. Si les contributions directes des Etats membres sont prises en compte, ce sont plus de 223 millions d'euros d'aide humanitaire qui ont été dirigés vers l'Ukraine depuis 2014.

L'équipe du Fonds Monétaire International et le gouvernement ukrainien sont parvenus à un accord sur une série de réformes à mettre en place pour compléter la première évaluation du Mécanisme élargi de crédit. L'accord doit être accepté par le Conseil exécutif du FMI, s'il estime que la dette publique est soutenable et que le programme peut être financé. La validation de cette évaluation permettrait le déboursement de 1,7 milliard de dollars.

Selon les estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro en juin 2015 a atteint 0.2% soit une diminution de 0.1 point par rapport à mai 2015 (0.3%).

Selon Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, environ 1 million de personnes (985 000) ont acquis la nationalité d'un des 28 Etats membres de l'Union européenne en 2013, soit une augmentation de 20% en comparaison de 2012. Parmi ces 985 000 personnes, 89% étaient des ressortissants de pays tiers. Les principaux récipiendaires de la nationalité d'un Etat membre ont ainsi été des ressortissants marocains (86 500), indiens (48 300) et turcs (46 500). Les taux de naturalisation les plus élevés ont été recensés en Suède (7.6 octrois de nationalité pour 100 résidents étrangers), en Hongrie (6.5) et au Portugal (5.9). A l'inverse, les taux les plus faibles ont été enregistrés en Slovaquie (0.3), en République tchèque (0.5) et au Danemark (0.5).

Le 2 juillet, l'OCDE a publié un rapport intitulé "les indicateurs de l'intégration des immigrés 2015 : Trouver ses marques". Ce rapport souligne que les enfants d'immigrés continuent de rencontrer un certain nombre de difficultés en matière d'intégration dans les pays de l'OCDE, et notamment dans l'Union européenne. Cette difficulté à s'intégrer s'explique entre autres par les faibles niveaux d'études de ces jeunes qui engendrent une difficulté à trouver du travail. Chiffre révélateur, le taux de chômage des jeunes nés dans un pays de parents immigrés est 50% plus important que celui des jeunes sans origine migratoire. De plus, autre donnée révélatrice, dans les pays de l'Union européenne, un jeune né dans un pays de parents immigrés sur cinq estime être victime de discrimination. Néanmoins, cette dernière tendance n'est pas observée dans les pays non européens de l'OCDE.

Jusqu'au 18 octobre, la National Portrait Gallery de Londres rend hommage à l'actrice britannique Audrey Hepburn (1929-1993). Grâce aux travaux des plus grands photographes tels que Richard Avedon, Cecil Beaton, Terry O'Neill, Norman Parkinson ou Irving Penn mais aussi à des gravures, couvertures de magazines, films, l'exposition retrace la vie de la Fair Lady, de ses débuts en tant que choriste à son engagement pour l'Unicef à la fin de sa vie, en passant par ses années en tant qu'égérie de Givenchy.

Jusqu'au 6 septembre, Rome accueille l'édition 2015 du festival musical Rock in Roma. A l'affiche, des grands noms du rock international tels que Muse, Linkin Park, Robbie Williams et Noel Gallagher mais aussi des genres musicaux hétérogènes allant de la techno à la pop en passant par le rap, et les artistes Damian Marley et Stromae.

Jusqu'au 20 septembre, l'édition 2015 des Rencontres de la photographie se tient en Arles. Au programme, sont organisés des stages de photographie, des projections nocturnes en plein air, des conférences et débats, et plus de 60 expositions dans des lieux habituellement fermés au public. Créé en 1969, ce festival est le rendez-vous des passionnés qui fait de la ville d'Arles la capitale internationale de la photographie.

La ville de Gand en Belgique accueille un festival de Jazz du 10 au 19 juillet. Composé de deux scènes, ce festival accueille de nombreuses personnalités du jazz contemporain, ainsi que des artistes de folk, de pop ou de variété. Parmi les artistes à ne pas manquer, le duo de guitaristes sud américain Rodrigo y Gabriella est à ne pas manquer le 16 juillet.