Dans le cadre du "printemps pour l'Europe", une conférence sur le futur de l'Union européenne se tiendra le 27 mai à Sofia en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles Valéry Giscard d'Estaing, Alain Lamassoure, Elmar Brok, Meglena Kuneva et Jean-Dominique Giuliani. Cette conférence est organisée par les ambassades de France et d'Allemagne en Bulgarie avec le soutien des fondations Robert Schuman et Konrad Adenauer.

Le Parti du mouvement national uni pour une Géorgie victorieuse du Président Saakachvili est arrivé en tête des élections législatives qui se sont déroulées en Géorgie le 21 mai. Selon des résultats encore partiels publiés le 22 mai, il recueillerait 63,09% des suffrages; le bloc formé par Nouveaux droits, dirigé par David Gamkrelidze, et le Conseil national de l'opposition unie, obtiendrait 13,25% ; le Parti chrétien-démocrate, dirigé par l'ancien présentateur d'Imedi TV Giorgi Targamadze, arriverait en 3e position avec 8,4% et le Parti travailliste de Shalva Natelashvili, 6,1%. Seuls 4 partis politiques dépasseraient le seuil de 5% des suffrages pour être représenté au Parlement géorgien. La participation s'est élevée à 55%, soit - 8,93 points à celle enregistrée lors du scrutin législatif du 28 mars 2004.

Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne qui débutera le 1er juillet prochain, la Fondation Robert Schuman et l'association "Femmes, Débat et Société" organisent le 2 juillet, de 9h à 18h30, sous le haut patronage du président de la République française, Nicolas Sarkozy, avec le soutien de la Commission européenne et avec le label de la Présidence française de l'Union européenne, une conférence internationale intitulée "Femmes, passerelles d'Europe" qui rassemblera des nombreuses personnalités européennes. L'inscription, obligatoire, se fait uniquement par Internet.

L'Ambassade de France en République tchèque, le Sénat tchèque et l'Université Charles organisent, les 26 et 27 mai, en partenariat avec la Fondation Robert Schuman, Sciences Po, le CERI et le Cefres, un colloque "Visions d'Europe" qui rassemblera, entre autres, Vaclav Havel, ancien président tchèque, Bernard Kouchner, Karel Schwarzenberg, ministre français et tchèque des Affaires étrangères, Jean-Pierre Jouyet et Alexandr Vondra, ministre français et tchèque des Affaires européennes, sur les 4 thèmes suivants : les finalités de l'Union, les frontières, les politiques à mener en priorité, les valeurs de l'Europe.

1,77 millions d'électeurs macédoniens sont appelés aux urnes le 1er juin pour renouveler les 120 membres de la Sobranie, Chambre unique du Parlement, pour des élections législatives anticipées consécutives à la dissolution du Parlement le 12 avril. 19 partis politiques, ou coalitions de partis, sont en lice pour ces élections. De nombreux incidents ont émaillé cette campagne électorale. Selon les derniers sondages, la coalition "Pour une meilleure Macédoine" (qui regroupe l'Organisation révolutionnaire-Parti démocratique pour l'unité nationale (VMRO-DPMNE) dirigé par l'actuel Premier ministre Nikola Gruevski et le Parti démocratique des Serbes (DPS), dirigé par Ivan Stoilkovic), arriverait en tête devant la coalition de l'opposition "Soleil, coalition pour l'Europe". L'Union démocratique pour l'intégration arriverait 3ème, l'Union sociale-démocrate 4ème et le Parti démocratique albanais 5ème. 21% des électeurs se déclarent encore indécis et 19,4% affirment qu'ils ne se rendront pas aux urnes.

De nombreux thèmes ont été abordés lors de la réunion informelle des ministres en charge de l'agriculture qui a débuté le 25 mai et qui s'est achevée par la session plénière du 27 mai. Le changement climatique, les biocarburants, la protection de l'environnement, la gestion des risques en agriculture et la sécurité alimentaire ont été à l'ordre du jour. Les ministres ont également débattu des propositions législatives relatives au "bilan de santé" de la PAC réformée. A cet égard, M. Iztok Jarc, président du Conseil "Agriculture" et ministre slovène de l'agriculture, a souligné que les nouveaux défis auxquels est confrontée la PAC englobaient d'autres domaines tels que le commerce, l'environnement, l'énergie et la sécurité.

Dans un rapport de Ria Oomen-Ruijten (PPE-DE, NL) adopté par 467 voix, contre 62 et 61 abstentions, les députés européens se félicitent d'initiatives législatives prises par la Turquie, mais l'appellent à une accélération des réformes dans de nombreux domaines. Le rôle des juges et des forces armées dans la politique du pays est vivement critiqué. Par ailleurs, ils demandent à la Turquie de trouver "un règlement durable de la question kurde" et de permettre l'utilisation de la langue kurde dans la vie publique. De plus, le génocide arménien reste un thème récurrent et ils souhaiteraient voir la Turquie renouer ses relations économiques et politiques avec l'Arménie. Ils pressent la Turquie à adopter des réformes dans le domaine de l'égalité des chances et à respecter le pluralisme, notamment religieux.

Le rapport d'Elyzabeth Lynne (ADLE, UK) appelant la Commission à présenter une directive globale pour combattre toutes les formes de discrimination liées au handicap, à l'âge, à la religion ou aux convictions et à l'orientation sexuelle, a été adopté le 20 mai par 362 voix, contre 262 voix et 56 abstentions. Il met en avant les faiblesses de la transposition des directives dans les législations nationales et fait appel à la Commission pour exercer une pression sur les Etats membres.

Afin de contraindre les citoyens et les Etats membres à appliquer la législation européenne en matière de protection environnementale, les gouvernements devront désormais recourir à des sanctions pénales pour tous comportements causant des dommages à des personnes ou à l'environnement. Le rapport de Harmut Nassauer (PPE-DE, DE), adopté le 21 mai, établit une liste des infractions sanctionnées par le code pénal, comme l'émission de radiations dans l'air, le sol ou l'eau, le dépôt d'ordures, et la production, le stockage et le transport illicites de matériel nucléaire. De telles infractions sont désormais qualifiées par le rapport d'actes criminels. La protection des espèces animales et végétales est également prise en compte.

La Fondation européenne pour la formation, organisme décentralisé de l'Union européenne dont le but est de contribuer au développement des systèmes de formation professionnelle des pays partenaires, pourra voir des modifications structurelles en raison de l'amendement adopté par les députés le 22 mai. Selon cet amendement, le Conseil de direction de la Fondation devra comprendre des représentants des Etats membres, de la Commission, ainsi que des experts désignés par le Parlement. Quant au Directeur de la Fondation, il devra soumettre son travail aux commissions parlementaires compétentes. Ces modifications réflètent la nécessité d'un renforcement des relations entre les agences européennes décentralisées et le Parlement, comme l'estiment les députés. Le rapporteur, Bernard Lehideux (ADLE, FR), demande également que le champ d'intervention de la Fondation prenne en compte les pays partenaires de l'Union et aille au-delà du cadre de la politique de voisinage.

Dans une résolution adoptée le 22 mai (485 voix pour, 52 contre et 7 abstentions), les députés ont souligné le caractère fondamental du droit à l'alimentation. Ainsi, ils appellent le Conseil à tenir ses engagements financiers dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement et la Commission et les Etats membres à adopter une stratégie raisonnable. Celle-ci devrait comprendre de meilleures prévisions en matière de production agricole, une hausse de la production des bioénergies de seconde génération (à base de fumier et de déchets agricoles) et une réflexion approfondie sur le rôle de la biotechnologie. Pour ce qui est de la politique de développement, les députés insistent sur l'importance des investissements dans l'agriculture, l'aquaculture, le développement rural et l'agro-industrie. Dans ce domaine, la BEI devrait jouer un rôle fondamental avec sa promotion de modèles nationaux de microcrédit. Enfin, les députés plaident pour une libéralisation progressive et contrôlée des marchés agricoles des pays en développement.

Le 20 mai, la Commission européenne a proposé de moderniser davantage et de simplifier la politique agricole commune (PAC). À l'issue de ce "bilan de santé", les paiements directs seront encore moins liés à la production, ce qui permettra aux agriculteurs de prendre en compte les signaux du marché. Parmi l'éventail de mesures proposées figurent la suppression des jachères obligatoires et l'augmentation progressive des quotas laitiers, avant leur disparition en 2015, ainsi qu'une réduction de l'intervention sur les marchés. La Commission propose également une hausse de la modulation qui consiste à réduire les paiements directs en faveur des agriculteurs pour affecter les fonds correspondants au budget du développement rural. La Commission estime ainsi mieux répondre aux nouveaux défis auxquels l'agriculture européenne doit faire face, y compris le changement climatique, la nécessité d'une meilleure gestion de l'eau et la protection de la biodiversité.

La Commission européenne a ouvert une enquête formelle contre Gaz de France (GDF), le 22 mai, au motif d'abuser de sa position dominante en limitant l'accès à son marché d'approvisionnement du gaz en France. Certaines pratiques, comme la réservation à long terme de capacités sur le transport de gaz, ainsi qu'un "sous investissement délibéré" dans les infrastructures d'importation du gaz naturel, sont susceptibles de restreindre la concurrence, selon la Commission. L'enquête survient au moment où la France s'oppose à la proposition de la Commission, obligeant les entreprises de gaz et d'électricité comme GDF à séparer leurs activités d'approvisionnement et de transport dans le cadre de la libéralisation du secteur de l'énergie. Le 19 mai, les députés européens ont rejeté les plans de séparation de la Commission, mais se sont dit intéressés par un texte de compromis. Le 6 juin, les 27 ministres de l'énergie tenteront de débattre d'une "approche commune" sur la question.

Alors que le vice-président de la Commission européenne en charge des transports, Jacques Barrot, vient de se voir confier le portefeuille de la justice, des libertés et de la sécurité, occupé auparavant par Franco Frattini devenu ministre italien des Affaires étrangères, il a présenté le 23 mai à Paris son bilan de près de 4 ans (novembre 2004- mai 2008). Il a rappelé les 6 chantiers en cours (transports verts, Galiléo, ciel unique, mobilité urbaine, espace maritime sans frontières, transport ferroviaire).

La Commission européenne a publiée, le 23 mai, une série de propositions visant à améliorer la sécurité et la performance environnementale des véhicules. Elle souhaite qu'à compter de 2012, toutes les nouvelles voitures soient équipées d'un système électronique de contrôle de la stabilité, permettant d'améliorer radicalement la sécurité des véhicules. Les camions et autres poids lourds devraient également être dotés de systèmes avancés de freinage d'urgence et de systèmes de détection de déviation de la trajectoire à partir de 2013. Ces mesures devraient permettre d'éviter environ 5 000 accidents mortels de la circulation par an. La Commission propose également l'introduction obligatoire en 2012 de pneumatiques à faible résistance au roulement qui réduisent considérablement la consommation de carburant et les émissions de CO2. Les véhicules pourraient ainsi être moins bruyants tout en maintenant un niveau de sécurité élevé.

Selon un rapport détaillé sur la cohésion sociale, publié le 22 mai par la Commission européenne,les revenus se répartissent plus uniformément dans les États membres de l'Union européenne qu'aux Etats-Unis. D'après les chiffres de la Commission, qui remontent à 2004, l'Europe des 25 reste plus égalitaire que les Etats-Unis, avec un coefficient de Gini estimé à 32,7 (contre 35,7 de l'autre côté de l'Atlantique). A 41,2, le Portugal devance de très loin les autres pays européens, notamment les trois pays baltes (entre 33,4 et 35,9), la Pologne (35,2) et le Royaume-Uni (33,1). Un groupe intermédiaire de pays, dont fait partie la Belgique, obtient des coefficients d'environ 25 à 27. Les pays les plus égalitaires sont aussi ceux où le PIB par habitant est le plus élevé : la Suède (22,5) et le Danemark (22,7). La Commission européenne en déduit que "la promotion de l'égalité des chances permet de stimuler la croissance en tirant parti des ressources que la discrimination et l'exclusion sociale ne permettaient pas jusque-là de mobiliser".

Lors de la réunion du Conseil "Education, jeunesse et culture" le 22 mai, les 27 ministres ont adopté la proposition concernant le plan de travail 2008-2010 qui améliore les conditions de mobilité des artistes et des collections d'œuvres d'art. Ils encouragent l'innovation et ont proclamé l'année 2009 année européenne de l'innovation et de la créativité. Ils ont adopté des conclusions sur l'éducation des adultes pour favoriser leur formation continue. Enfin, ils se sont mis d'accord sur une résolution en faveur des jeunes défavorisés, soulignant l'importance de la participation active des jeunes à la société pour sa cohésion globale.

La chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, a ratifié à son tour le 23 mai le traité de Lisbonne. Quinze Länder sur seize ont voté en faveur du texte ; seuls les représentants de la ville-Etat de Berlin se sont abstenus. La chambre basse (Bundestag) ayant ratifié le traité le 24 avril dernier, l'Allemagne a désormais achevé la procédure de ratification du traité de Lisbonne. La Fondation Robert Schuman tient une carte actualisée détaillant les résultats des ratifications par pays sur son site Internet.

Le ministre allemand de l'Intérieur, Wolfgang Schäuble, était en visite à Paris le 21 mai. Il a rencontré le président français Nicolas Sarkozy, ainsi que la ministre française de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement. Le pacte européen pour l'immigration a fait l'objet d'une discussion, alors que l'immigration constitue l'une des priorités de la présidence française de l'Union européenne, qui débute le 1er juillet prochain pour six mois.

La 19 mai, le Premier ministre français François Fillon s'est rendu au Danemark et en Lettonie dans le cadre de la préparation de la présidence française de l'UE. Il a rencontré successivement son homologue danois, Anders Fogh Rasmussen et le chef du gouvernement letton, Ivars Godmannis. Il a prononcé un discours lors d'une conférence organisée à Copenhague sur "50 ans de démocratie européenne". Il a signé enfin une "Déclaration politique sur le partenariat stratégique franco-letton" à Riga.

L'Assemblée nationale française a débuté le 20 mai l'examen du projet de loi sur la réforme des institutions, qui vise à rééquilibrer les pouvoirs législatif et exécutif. Le texte comprend 35 articles. Le projet initial prévoyait l'abandon de tout référendum pour les nouvelles adhésions à l'Union européenne (article 88-5 de la Constitution). Toutefois, un amendement adopté en Commission rétablit l'obligation du référendum pour ratifier l'entrée des pays représentant plus de 5% de la population de l'Union!

Le ministre britannique en charge des Affaires européennes, Jim Murphy, s'est rendu à Rome le 20 mai pour s'entretenir avec son homologue italien Andrea Ronchi, le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, et le secrétaire d'Etat à la présidence Gianni Letta. Il a indiqué que l'Italie et le Royaume-Uni étaient tous deux favorables à la promotion de réformes économiques en Europe et qu'ils étaient confrontés aux questions liées à la sécurité énergétique et aux changements climatiques". Il a évoqué les questions d'immigration et de sécurité, estimant que "chaque pays doit trouver la solution la plus adaptée à sa situation intérieure" et que "l'immigration illégale ayant un impact négatif sur la vie des citoyens et la cohésion sociale en Europe et dans les pays d'origine des immigrants, il est nécessaire de coopérer avec ces pays afin qu'un réel changement sur le terrain puisse être effectué".

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 19 mai, les investissements directs étrangers(IDE) de l'Union européenne dans les pays tiers (flux sortants) ont augmenté en 2007 de 53%, passant de 275 milliards € en 2006 à 420 milliards en 2007, alors que les IDE vers l'Union européenne en provenance du reste du monde (flux entrants) ont progressé de 89%, passant de 169 milliards à 319 milliards €. En 2007, les flux d'IDE intra-Union européenne ont augmenté de 13% par rapport à 2006.

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 22 mai, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a diminué dans la zone euro de 1% en mars 2008 comparé à février 2008. L'indice avait augmenté de 0,2% en février. Dans l'Union européenne, les entrées de commandes ont reculé de 0,7% en mars 2008 après une baisse de 0,3% en février. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 0,3% dans la zone euro et augmenté de 0,9% dans l'Union européenne. En mars 2008 par rapport à mars 2007, les entrées de commandes dans l'industrie ont baissé de 2,5% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE.

Chatham House publie une étude : "The International Climate Change Agenda" (L'agenda international en matière de changements climatiques). Antony Frogatt y indique que les pays du G8 doivent jouer un rôle fondamental en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les initiatives sectorielles joueront un rôle important, tout comme les innovations technologiques, qui seront notamment favorisées par un renforcement de la coopération internationale. Celle-ci doit conduire à une amélioration des normes d'efficacité pour les produits et structures mais aussi s'intéresser davantage aux ressources humaines et financières et au savoir. Quant à l'efficacité énergétique, elle constitue la clé de la sécurité énergétique et climatique.

L'institut suédois d'études des politiques européennes (SIEPS) vient de publier une étude sur les dispositions du traité de Lisbonne concernant l'Union économique et monétaire. L'objectif de cette analyse est de montrer combien les règles ont été modifiées et élargies par le traité de Lisbonne. L'auteur, Sideek Mohamed Seyad, montre également les implications de ces dispositions sur la position suédoise.

La prochaine édition du festival EuropaVox (festival de musiques actuelles axé sur la diversité de la création européenne) se déroule du 29 mai au 7 juin prochains. Le festival EuropaVox propose plus de 50 concerts dans 7 villes d'Auvergne et du Massif Central. Les soirées couvrent tous les genres des musiques actuelles (rock, chanson, électro, hip-hop) et regroupent des artistes originaires de l'Union européenne.

Le 61e festival du film international de Cannes a distingué deux films européens le 25 mai lors de son palmarès. Le jury, présidé par l'acteur américain, Sean Penn, a décerné la palme d'or au film français "Entre les murs" de Laurent Cantet et le Grand Prix au film italien "Gomorra" de Matteo Garronea.