Dans le cadre du partenariat entre la Fondation Robert Schuman et l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), la Fondation diffuse sur son site la dernière émission "Ici l'Europe" dont l'invité est Alain Lamassoure, président de la commission des budgets au Parlement européen. En pleine bataille sur les ressources de l'Union européenne, il défend une enveloppe de 1000 milliards d'euros pour 2014-2020, et tente de sauver le programme d'échange universitaire Erasmus. Il est interrogé par Jean-Paul Betbèze, membre du Conseil Scientifique de la Fondation.

L'indicateur du climat économique a baissé de 0,7 point en octobre 2012 au sein de la zone euro, soit à 84,5 points, et est resté stable pour l'ensemble de l'Union européenne à 86,2 points. Cet indicateur reflète les perspectives de croissance économique sur base d'enquêtes auprès des industries, des entreprises et des consommateurs. Pour le mois d'octobre, la confiance des consommateurs est restée stable pour l'UE. Par ailleurs, le déclin enregistré auprès des industries et du secteur de la construction a été compensé par une hausse du secteur des services et du commerce de détail. Cet indicateur connaît des variations notoires au sein des Etats membres : il a décliné le plus fortement en Pologne (-2,8), en France (-1,8) et en Allemagne (-1,4), alors qu'il est remonté au Royaume-Uni (+5,2), en Espagne (+1,8), aux Pays-Bas (+0,8) et en Italie (+0,5).

En ouverture du Sommet Asie-Europe à Vientiane le 5 novembre, le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a mis en garde les pays asiatiques contre la tentation du protectionnisme, en brandissant les échanges commerciaux comme une des clés de la croissance mondiale. "promouvoir le commerce n'est pas seulement favoriser la demande intérieure, c'est aussi éviter le protectionnisme. Nous avons confiance dans le fait que nos partenaires asiatiques resteront fidèles à des économies ouvertes et aux règles commerciales mondiales communément admises". "Nous ne nions pas que les perspectives de croissance en Europe dans un avenir proche ne sont pas brillantes. Mais je pense que les dirigeants asiatiques ont tous compris le message qu'un engagement fort avec l'Union européenne sera bénéfique à long terme", a t-il ajouté.

Le 30 octobre 2012, la présidence chypriote du Conseil de l'Union a soumis un contre-projet de budget européen pour la période 2014-2020 avec l'objectif de réduire "d'au moins 50 milliards d'euros" les demandes de la Commission, qui l'a aussitôt rejeté. Dans un communiqué, cette dernière a clairement affirmé qu'elle ne soutenait pas ce contre-projet, en estimant qu'en cette période de crise, le budget européen devait "être un outil au service de l'investissement dans la croissance et l'emploi". Elle avait proposé en juillet 2012 un projet de 1 033 milliards d'euros pour la période 2014-2020, soit une hausse de près de 5% par rapport à la période 2007-2013. Mais sa proposition a été rejetée par sept pays (Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Finlande, Suède et Autriche). Ces désaccords annoncent un Conseil européen difficile les 22 et 23 novembre.

Le 29 octobre 2012, les 27 ministres européens des transports ont adopté une approche commune sur la refonte du système d'allocation de créneaux horaires dans les aéroports européens. Ils ont également adopté une approche commune sur la mise en oeuvre de la Convention du travail maritime issue de l'Organisation Internationale du Travail et sur un nouveau règlement concernant l'utilisation des tachéographes, des appareils destinés à la mesure de l'activité de véhicules routiers. Ils ont discuté d'éventuelles règles communes à propos des contrôles techniques périodiques des véhicules en Europe. Enfin, la création d'un espace ferroviaire européen unique a été entérinée.

Dans un rapport publié le 30 octobre 2012, la Cour des comptes européenne dénonce le manque d'efficacité de l'aide financière de l'Union européenne au Kosovo, et notamment du programme Eulex qui porte assistance à la mise en place de l'Etat de droit dans le pays. Bien que les fonds européens consacrés aux missions civiles sur place soient les plus élevés par habitant au monde, ces programmes n'ont donné lieu qu'à des "succès modestes", indique la Cour. Entre 1999 et 2011, le Kosovo a reçu environ 4,7 milliards d'euros d'aide financière afin de renforcer l'Etat de droit et de mettre en place une justice et une police efficaces. Néanmoins, la Cour indique que la criminalité et la corruption restent problématiques à ce jour. Elle dénonce également la faible qualité du personnel envoyé par les Etats membres, ainsi que la durée de leur activité sur place.

Lors de sa visite à Berlin le 31 octobre 2012, le Premier ministre turc Recep Tayyep Erdogan a évoqué avec la chancelière allemande Angela Merkel la poursuite du processus d'adhésion de son pays à l'Union européenne. Les discussions, commencées en 2005, bloquent avant tout sur la question de Chypre, Etat membre de l'Union européenne. Le Premier ministre turc a par ailleurs demandé à la chancelière allemande l'aide de son pays face à l'afflux de réfugiés syriens (100 000) qui fuient leur pays depuis le début du conflit. Un millier d'Allemands s'étaient réunis pour protester contre la venue d'Erdogan, face aux violations des droits de l'Homme en Turquie.

Le 31 octobre 2012, le président bulgare, Rosen Plevneliev, a annoncé dans un communiqué qu'un référendum sur l'énergie nucléaire en Bulgarie se déroulera le 27 janvier 2013. Cette décision intervient une semaine après le vote par le parlement bulgare de la question qui sera posée : "La Bulgarie doit-elle développer l'énergie nucléaire par la construction d'une nouvelle centrale nucléaire?". Il s'agira du premier référendum de l'histoire post-communiste de la Bulgarie. A six mois des élections législatives, il sera également un test pour le parti du Premier ministre, Boïko Borissov, et pour l'opposition socialiste, qui avait réuni près de 540 000 signatures pour demander ce référendum.

Le 29 octobre 2012, à l'occasion du 17ème sommet bilatéral Espagne-Italie à Madrid, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a souligné avec son homologue italien, Mario Monti "l'engagement de l'Espagne et de l'Italie pour maintenir la Grèce dans la zone euro"."Notre engagement envers l'euro est inébranlable et nous adopterons toutes les mesures nécessaires pour garantir sa stabilité et son irréversibilité" ont-ils déclaré. Dans une déclaration commune, ils ont par ailleurs détaillé les politiques de coopération privilégiée mises en oeuvre en matière d'affaires étrangères, d'industrie et de sécurité.

L'Estonie et la Russie ont rouvert les négociations sur leur traité frontalier, a annoncé le 31 octobre le chef de la diplomatie estonienne, après sept ans d'interruption sur fond de polémiques historiques. "Les consultations sur un traité frontalier réouvertes à Moscou ont été constructives. Nous souhaitons de part et d'autre aboutir au même résultat: un traité frontalier satisfaisant pour les deux pays", a déclaré Urmas Paet dans un communiqué. "Ces consultations vont se poursuivre. Il a été décidé de tenir une nouvelle session avant la fin de l'année", a-t-il ajouté.

Le 29 octobre 2012, le président français François Hollande, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti et la ministre déléguée chargée des PME Fleur Pellerin, ont rencontré le président de Google Monde, Eric Schmidt. Le président français a souligné que l'importance du développement de l'économie numérique appellait à une adaptation de la fiscalité. Il a souhaité que des négociations s'engagent et aboutissent rapidement entre Google et les éditeurs de presse avant la fin de l'année 2012 sur une éventuelle "taxe Google". Cette rencontre intervient après que la présidente de la commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) Isabelle Falque-Pierrotin ait appelé Google à revoir ses règles de confidentialité le 16 octobre 2012. La Fondation Robert Schuman a publié une question d'Europe sur ce thème.

Selon le projet de budget 2013 présenté le 31 octobre 2012 devant le parlement, la Grèce connaîtra l'année prochaine un déficit budgétaire, une dette et une récession plus lourds que prévu. Le projet présenté le 1er octobre 2012 prévoit en effet un déficit et une dette respectivement de 4,2% et de 179,3% du PIB et un recul du PIB de 3,8%. Or, il s'avère que les chiffres du déficit et de la dette s'établiront à 5,2% (9,4 milliards d'euros) et à 189,1% (346,2 milliards d'euros) du PIB, tandis que celui-ci reculera de 4,5%. Le 1er novembre 2012, ce projet de budget a par ailleurs été jugé anticonstitutionnel par l'ensemble des magistrats de la Cour des comptes en raison de certaines mesures concernant les salaires ou les retraites.

Le gouvernement italien a adopté le 31 octobre 2012 un décret-loi, qui supprime des dizaines de provinces, afin de réaliser des économies dans les coûts de la politique et de l'administration publique. L'Italie comprend 20 régions, dont cinq à statut spécial bénéficiant d'un grand degré d'autonomie, et la loi ne concerne que les provinces des 15 régions à statut ordinaire, les autres devant faire l'objet d'un autre document. "Le nombre de provinces dans les régions à statut ordinaire passera de 86 à 51, y compris les villes métropolitaines", indique un communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres. "A partir du 1er janvier 2014 les villes métropolitaines, qui remplacent les provinces dans les principaux centres urbains du pays, deviendront opérationnelles". Les "gouvernements" provinciaux seront éliminés à partir du 1er janvier 2013. Pendant un an les présidents des provinces pourront être aidés par trois conseillers et à partir du 1er janvier 2014 les provinces concernées n'existeront plus.

Le 5 novembre 2012, le gouvernement néerlandais conduit par Mark Rutte a prêté serment devant la Reine Beatrix. Le nouveau gouvernement de coalition VVD-PvdA comprend treize ministres dont 5 femmes et sept secrétaires d'Etat dont 2 femmes. L'accord gouvernemental prévoit des mesures d'austérité pour économiser 16 milliards d'euros d'ici à 2017 afin de ramener les finances publiques à l'équilibre.

Le 1er novembre 2012, le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, a attaqué David Cameron sur son projet d'utiliser la crise de la zone euro pour rapatrier certains pouvoirs au Royaume-Uni. Il décrit ce projet comme "une fausse promesse enveloppée dans un drapeau britannique". Il s'oppose notamment au projet du Premier ministre d'utiliser l'opt-out sur près de 130 mesures européennes, dont le mandat d'arrêt européen, puis d'en réintégrer un plus petit nombre. Il a par ailleurs réaffirmé son soutien au plan de la coalition gouvernementale de négocier le budget de l'UE pour 2014-2020, gelé en termes réels .

Les 30 et 31 octobre 2012, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et la Haute représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, se sont rendues en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et au Kosovo. Elles venaient exprimer leur soutien au principe de l'adhésion de ces trois Etats à l'Union européenne, tout en rappelant les efforts qu'ils doivent mettre en oeuvre dans ce but. Dans le cas de la Bosnie, il s'agit de stabiliser la situation du pays, tandis que la Serbie et le Kosovo doivent normaliser leurs relations. Elles ont toutefois affirmé que cela n'impliquait pas la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par la Serbie.

Le 3 novembre 2012, Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, et Stefan Füle, commissaire en charge de l'élargissement et de la politique européenne de voisinage, ont exprimé leurs inquiétudes quant à la non publication des résultats des élections législatives du 28 octobre. Ils pressent "les autorités et toutes les parties impliquées de prendre les mesures nécessaires" pour publier les résultats finaux, "qui doivent refléter la véritable volonté des électeurs ukrainiens". Ils ont par ailleurs souligné l'importance de prendre en compte les plaintes "avec célérité et dans le respect des règles et procédures". En outre, 2 000 manifestants se sont rassemblés le 5 novembre 2012 devant la Commission électorale centrale pour dénoncer les "fraudes" aux élections législatives.

Les 29 et 30 octobre 2012, les chefs de cinq organisations économiques internationales (OCDE, FMI, OMC, Banque mondiale, et OIT) ont rencontré à l'OCDE le président français, François Hollande, puis la chancelière allemande, Angela Merkel. Au cours de ces deux réunions, ils ont fait le point sur l'état de l'économie mondiale et européenne, sur les défis auxquels elles font face, et sur les mesures à prendre pour renouer avec la confiance, la croissance et l'emploi.

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 31 octobre 2012, le taux de chômage au mois de septembre s'élève à 11,6% dans la zone euro et à 10,6% dans l'Union européenne. Près de 26 millions de citoyens européens sont au chômage, dont plus de 5 millions de jeunes de moins de 25 ans. Si le taux de chômage a fortement diminué dans les pays baltes, il a cependant dépassé les 25% en Espagne et en Grèce.

La fondation pour les relations internationales et le dialogue extérieur (FRIDE) a publié une étude intitulée : "La diplomatie commerciale européenne : la chasse à la croissance". L'auteur montre comment la crise économique et financière a renforcé la compétitivité entre Etats membres dans leurs relations commerciales bilatérales. Cette nouvelle approche se fait au détriment d'une approche commerciale communautaire.

Jusqu'au 25 novembre 2012, le musée de la photographie de Stockholm présente les portraits de militants pour les droits de l'homme du monde entier dans une exposition intitulée "Speak Truth to Power". Des noms familiers, tels que le Dalaï Lama, y figurent mais la plupart d'entre eux sont méconnus au-delà de leurs frontières nationales.