Face à la guerre en Ukraine, l'Union européenne doit repenser son modèle énergétique, organiser la solidarité avec les réfugiés et donner une perspective européenne à l'Ukraine, estime la députée européenne tchèque Dita Charanzova, dont le pays présidera le Conseil à partir du 1er juillet.
La guerre en Ukraine met en péril l'approvisionnement de la planète en céréales et en engrais. Pour l'Union européenne, première puissance agricole mondiale, la situation impose une réflexion sur ses politiques, qui pourraient se traduire par des baisses de production au moment où les besoins mondiaux augmentent.
Dans la compétition avec les États-Unis et la Chine, l'Union européenne a perdu du terrain en adoptant une politique trop restrictive après la crise financière. Les efforts macroéconomiques consentis lors de la phase pandémique se doivent de devenir plus structurels que conjoncturels. Désormais, l'Union européenne doit articuler son Etat providence avec une gestion macroéconomique de croissance maximale, lui permettant de renforcer la demande intérieure européenne, d'équilibrer la balance commerciale du continent, de rééquilibrer sa trop grande dépendance aux exportations et, ainsi, de se placer en situation d'autonomie stratégique.
Le 6e Sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine, qui se tient les 17 et 18 février, est l'occasion de progresser vers une alliance plus étroite dans de nombreux domaines, comme les infrastructures, la santé, l'éducation, la transition climatique et la migration.
Reconnue et respectée pour son poids économique, l'Union européenne doit pouvoir aussi peser sur les questions de sécurité maritime qui sont stratégiques pour elle, comme pour ses partenaires dans le monde entier. Elle a un rôle primordial à jouer dans la sécurisation des espaces d'intérêts communs, par le biais de ses opérations navales ou de ses programmes de renforcement de capacités et de gouvernance.